6 mois - Retour sur 3 livres

6 mois aujourd'hui que Nicolas Sarkozy est au pouvoir. L'occasion de revenir sur trois livres lus pendant la campagne présidentielle, deux livres programmes, celui du Président et de Ségolène Royal, un livre de pensées, celui de François Bayrou. Je n'avais pas souhaité acheter son livre programme car je connaissais bien son programme.

6 mois mais il est bien sûr encore trop tôt pour juger d'un bilan sarkozyste. Je peux néanmoins critiquer au moins la politique étrangère, du discours lamentable de Dakar à la sympathie affichée à Khadafi, au lamentable principe d'ingérence humanitaire de Bernard Kouchner qui a sans doute contribué, d'une certaine manière, au fiasco de l'Arche de Zoé au Tchad...

Que me reste-t-il presque un an plus tard de la lecture du livre programme de Nicolas Sarkozy ? Une lettre aux Français en fait. Une lettre convaincante et où j'avais peu de choses à redire, comme lors des interventions officielles de Nicolas Sarkozy à la télévision (jusqu'alors en tout cas). Une lettre efficace.

Personne ne semble avoir protesté devant la justice de l'utilisation des couleurs du drapeau, interdit sur les documents de "propagande", cela étant dit...

De ce livre de François Bayrou, recueil d'un certain nombre d'interventions du leader centriste, je me souviens de sa critique des injustices de l'état souverain, du pouvoir des média et de la nécessité de prendre en compte les réalités et les besoins de ce nouveau "tiers état". Un livre intelligent auquel j'ai bien naturellement adhéré, proche des convictions bayrouistes.

Du livre de Ségolène Royal je me souviens d'un livre d'entretien par entrée alphabétique. Facile à lire et assez didactique. Sur certaines entrées, rien à redire. La prise de risque n'était pas énorme. Sur d'autres, beaucoup de réticences. Le parme de la couverture rappelant vaguement la couleur épiscopale...

Au final, peu de choses restent en mémoire, un an après la lecture de ces livres. Une ébauche de sixième république semblait bien intéressante dans celui de Bayrou, en cela qu'il proposait des solutions techniques à la sortie d'un élitisme et d'une sous représentabilité de la France réelle au parlement. Peut-être condition sine qua non au règlement d'autres problèmes politiques.