L'art français de la guerre - Alexis Jenni

2011, Gallimard

Prix Goncourt 2011, Alexis Jenni offre un récit époustouflant qui court de la Deuxième Guerre Mondiale à nos jours, en passant par l'Indochine et l'Algérie. Tout est guerre. Quant à ses personnages, la citation de Quignard en début de roman résume assez bien la situation : "qu'est ce qu'un héros ? Ni un vivant ni un mort, un [...] qui pénètre dans l'autre monde et qui en revient". Jenni a par ailleurs le mérite de lier les événements et de rappeler que l'histoire n'est pas une succession d'événements mais une continuité, avec sa logique, perverse.

Les cerfs-volants de Kaboul - Khaled Hosseini

2005, Belfond

Celui là est longtemps resté dans un tiroir sans que je ne le lise. J'avais déjà hésité plusieurs fois en librairies. Je ne regrette pas ! Les combats de cerf-volants, c'est une tradition hivernale à Kaboul. C'était. Hosseini déroule l'histoire d'un peuple à travers le destin de deux personnages, des années soixante dix à aujourd'hui. Le poids culturel, l'attachement au pays, la "quête de rédemption", le roman est riche de sujets !

Le rabaissement - Philip Roth

2009, Gallimard

Du Philip Roth pur jus, son trentième roman, toujours aussi convaincant. Que dire de plus ?

Un dieu un animal - Jérôme Ferrari

2009, Actes Sud

C'est un roman étrange, court mais très beau. Il me semble que Ferrari fait partie d'une génération d'auteurs français qui ont bien mélangé le roman américain et le roman français. C'est l'histoire d'un retour mais aussi d'un départ, d'un mercenaire qui revient d'une guerre, de son amour de jeunesse dans une autre guerre, celle qui dit moins son nom.

La vie très privée de Mr Sim - Jonathan Coe

2010, Gallimard

Un roman qui commence comme une farce et qui se termine comme des retrouvailles. Coe réussit là un roman drôle où les intrigues croisées finissent par très bien s'emboîter les unes dans les autres.

Parle-leur de batailles, de rois et d'éléphants - Mathias Enard

2010, Actes Sud

Prix Goncourt des lycéens avec ce roman, Enard signe ici un étonnant roman dont Michel-Ange est le héros (ou l'anti-héros). Le sculpteur débarque à Constantinople, invité par le sultan, pour construire un pont. Un livre à l'ambiance remarquable. Enard a sans conteste une grande patte.